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6 juin 2019

Tahar Gaïd -Présentation du Coran : Guide temporel et spirituel (dernière partie)

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ISLAM

 

Présentation du Coran : Guide temporel et spirituel (dernière partie)

Le Coran est riche en récits sur les prophètes. Ce fut Dieu qui narra à Son Prophète (p.p) l’histoire de ses prédécesseurs. L’Unique, Maître des mondes, communique Ses ordres à Ses envoyés, choisis à différentes époques de l’histoire de l’humanité, et régit Seul les phénomènes du globe terrestre, tant il est vrai que si plusieurs divinités se partageaient le monde, un conflit surgirait entre elles inévitablement chaque fois qu’il s’agirait pour elles d’exercer leur pouvoir opposé.

Le manque d’harmonie et la rupture de l’équilibre de la terre et des cieux naîtraient de leur antagonisme. Si les lois de l’univers n’ont subi aucune altération depuis des millions et des millions d’années, c’est précisément parce qu’il existe seulement une Volonté qui dirige.

Le Coran emploie des phrases brèves pour exprimer cet ensemble d’idées :

        « Il n’y a pas de divinités à côté de Lui, sinon chaque divinité s’attribuerait ce qu’elle aurait créé ; certaines d’entre elles seraient supérieures aux autres. » (23, 91).

       « Si des divinités, autres que Dieu, existaient, le ciel et la terre seraient corrompus. » (S.21, 22)

Revenons à l’histoire des prophètes pour dire que la révélation de lointains faits ne pouvait pas être le produit des connaissances d’un homme qui n’avait jamais lu de livres et, contrairement à l’affirmation non-fondée des orientalistes, n’avait jamais eu de discussions suivies, approfondies et sérieuses avec des rabbins et des moines.

D’aucuns prétendront que le récit des prophètes était déjà contenu dans la Tora. Celle-ci, manipulée par l’homme, selon ses inclinations, défigure l’activité des envoyés de Dieu et les décrit de manière que l’esprit ne peut pas toujours approuver. Ce n’est pas le cas du Coran qui en fait des exemples parfaits, dignes d’être imités et présente leur vie de manière à accroître la foi du lecteur ou de l’auditeur.

Le Livre sacré ne vise d’ailleurs pas l’histoire, pour elle-même, des prophètes ou de leur époque. Il dégage, à travers la mission accomplie, de nobles enseignements destinés à l’homme épris de vérité et annonce, en conclusion, le châtiment réservé à ceux qui les avaient combattus, et la récompense promise à ceux qui s’étaient conformés à leurs pieuses exhortations.

Le Coran a pour finalité le spirituel qui se manifeste dans chaque œuvre réalisée, dans le cadre défini par Dieu. La force spirituelle renfermée dans le Coran fournit à des hommes qui, la veille s’entredéchiraient, une science religieuse, civile et sociale qui les sortit de leur torpeur et de leur léthargie, et les hissa au niveau de la civilisation universelle. Elle transforma un ensemble de tribus, qu’aucun lien politique sérieux et aucun sentiment national n’unissait, en une communauté soudée et dynamique qui répandit la vertu sur la surface de la terre.

Le Coran est le Livre qui renferme un ensemble de principes et d’orientations destinés à assurer le salut de l’homme, riche ou pauvre, puissant ou humble, individuellement ou oeuvrant au sein de la société, présidant les destinées d’un Etat ou simple citoyen. L’Islam n’est pas la religion d’un peuple déterminé. Il s’adresse à la totalité des hommes, sans distinction de langues et de races. Ses dogmes, ses pratiques cultuelles, ses lois juridiques, ses principes sociaux… s’appliquent à toutes les créatures humaines, quels  que soient le temps et l’espace où elles vivent.

Le Message divin, axé invariablement autour de l’Unicité de Dieu, se renouvelait toutes les fois que les hommes en transformaient le contenu et le déviaient de son cours naturel. Le Prophète Mohammad (p.p) confirma une fois de plus ce qui avait été révélé aux autres prophètes, rénova la religion et la compléta. Le monothéisme pur et intransigeant constitue le pivot central du Coran : il n’y a de divinité que Dieu, sans associé et sans intermédiaire entre Lui et Ses créatures. Il est le Seul à être adoré et à être invoqué. C’est à Lui Seul que le croyant demande aide et assistance et c’est auprès de Lui qu’il trouvera le meilleur et le plus sûr refuge.

Le Coran projette d’établir le Bien et d’interdire le Mal. Dans le cadre de cette activité, il définit les devoirs des croyants. Les uns sont obligatoires parce que le bien résulte de chacun d’eux, tandis qu’il recommande fortement de se conformer à d’autres, du moment que le bien véhiculé occupe une place prépondérante. Il signale les actes répréhensibles, étant des facteurs du mal, et déconseille certaines conduites, parce que le côté négatif domine en elles.

Toutes les législations humaines se fixent pour objectif la sécurité et le bonheur des peuples. S’il en est ainsi, l’humanisme de l’Islam se confond avec toutes les philosophies qui oeuvrent dans le même sens. Il revêt tout de même une particularité, à savoir que la sharî’a islamique prend les intérêts de l’homme comme pivot central et leur prête une importance considérable tant du point de vue individuel que collectif : elle se préoccupe ainsi de son mariage et de son divorce, de sa famille, de ses enfants, de leur allaitement, de ses biens, de ses espérances et de ses défaillances, de ses forces et de ses faiblesses, de ses vertus et de ses impuretés morales, de ce qui est intérieur en lui et ce qu’il extériorise en paroles et en actes.

Elle fait de lui le fondement et la source de son avenir, en ce sens qu’elle lui ouvre les voies de la recherche pour se connaître lui-même et son environnement et pour découvrir ce que recèlent ses horizons lointains. Elle met à sa disposition les moyens de fortifier son corps et son esprit, la liberté de s’exprimer et d’épanouir sa pensée, la liberté de mouvements et lui accorde le droit de s’insurger contre les injustices et toutes les formes de l’oppression.

Elle l’arme pour constituer un Etat fort et une organisation économique solide, et lui indique les trois grands axes de la réussite : la justice, l’égalité et la concertation. Et pour couronner le tout, elle ne lui impose rien, le laissant libre de ses choix. Elle condamne plutôt ceux qui utilisent les moyens de coercition, la menace et la terreur, ceux qui ne se gênent pas pour verser le sang d’innocents et ceux qui dressent des obstacles sur son chemin pour le détourner de sa voie et le harcèlent au point de l’acculer à vivre dans l’insécurité.

L’Islam réveille en l’homme sa conscience morale, de sorte à établir avec ses semblables des relations empreintes de cordialité, d’amabilité et de douceur dans la voix et dans les actes, à éviter de donner des ordres avec propos. Il comporte précisément les normes qui, désapprouvant l’égoïsme et louant les vertus de la patience, accroissent ses forces intérieures et le guident dans ses rapports avec autrui, pour que les membres d’une même collectivité ne vivent pas repliés, chacun sur eux-mêmes, et ne mènent pas la vie de solitaires, soucieux et en quête de leur seul bonheur.

Le Prophète (p.p) résume en une seule phrase les objectifs de la religion en ce domaine :

« J’ai été envoyé pour achever de parfaire le noble enseignement des vertus morales. »

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