Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
avec marx
6 octobre 2020

Wikipedia - Laos


Wikipédial'encyclopédie libre

Pardon pour cette interruption, mais c’est important.Nous irons droit au but : 99 % de nos lecteurs ne font pas de dons, ils détournent les yeux. Pourtant, ce mardi, nous n’avons besoin que de 2 €, ou tout autre montant qui vous parait raisonnable, avant que vous ne retourniez à la lecture de votre article.FAITES UN DON

S’il vous plaît, n’ignorez pas ce message.
 Chers lecteurs en France, Nous sommes heureux de voir que vous utilisez souvent Wikipédia ! C’est un peu gênant mais ce mardi nous avons besoin de vous. Nous sommes une organisation à but non lucratif et ne faisons pas payer l’accès à Wikipédia. Nous dépendons des dons exceptionnels que font moins d'1 % de nos lecteurs. Avec un don de 2 €, ou du montant qui vous semble juste ce mardi, vous permettrez à Wikipédia de continuer à prospérer. Merci.
Veuillez choisir un mode de paiement
 
Laos

République démocratique populaire lao

ສາທາລະນະລັດ ປະຊາທິປະໄຕ ປະຊາຊົນລາວ / ປະຊາຊົນລາວ

Sathalanalat Passathipatai Passasson lao / Lao

Drapeau
Drapeau du Laos.
Blason
Armoiries du Laos.
Devise en lao : ສັນຕິພາບ ເອກະລາດ ປະຊາທິປະໄຕ ເອກະພາບ ວັດທະນາຖາວອນ (« Paix, indépendance, démocratie, unité et prospérité »)
Hymne Pheng Xat Lao
Description de l'image Location Laos ASEAN.svg.
Description de cette image, également commentée ci-après
Carte par The World Fact Book C.I.A.
Administration
Forme de l'État République
État communiste à parti unique
Président de la République Boungnang Vorachit
Premier ministre Thongloun Sisoulith
Langues officielles Lao
Capitale Vientiane

17° 58′ 00″ N, 102° 37′ 00″ E

Géographie
Plus grande ville Vientiane
Superficie totale 236 800 km2
Superficie en eau 2 %
Fuseau horaire UTC +7
Histoire
Indépendance de la France
Date 19 juillet 1949
Démographie
Gentilé Laotien
Population totale (20201) 7 447 396 hab.
(classé 101e)
Densité 31 hab./km2
Économie
IDH (2007) en augmentation 0,619 (moyen ; 133e)
Monnaie Kip (LAK​)
Divers
Code ISO 3166-1 LAO, LA​
Domaine Internet .la
Indicatif téléphonique +856
Organisations internationales AIIB
CIR
G33

Le Laos, en forme longue la République démocratique populaire lao, également traduit par république démocratique populaire du Laos (en lao : ປະເທດລາວ (Lao) et ສາທາລະນະລັດ ປະຊາທິປະໄຕ ປະຊາຊົນລາວ (Sathalanalat Passathipatai Passasson lao)) est un pays sans accès à la mer d'Asie du Sud-est, entouré par la Birmanie (ou Myanmar) et la Chine au nord-ouest, la Thaïlande à l'ouest, le Cambodge au sud et le Viêt Nam à l'est.

La ville de Vientiane est sa capitale, la langue officielle le lao, la monnaie officielle le kip. La devise du Laos est « Paix, Indépendance, Démocratie, Unité et Prospérité », et son drapeau est constitué de trois bandes horizontales, les bandes supérieure et inférieure de couleur rouge et celle du milieu de couleur bleue, avec en son centre un disque blanc. L'hymne national est Pheng Xat Lao. Les habitants du Laos sont nommés Laotiens.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation et frontières[modifier | modifier le code]

Confiné au centre de la péninsule indochinoise, le Laos est situé entre le 14e et le 22e parallèles nord. Sa superficie est de 236 800 km2. Il a une frontière avec la Chine (200 km), la Birmanie (150 km), la Thaïlande (1 000 km), le Viêt Nam (1 000 km), et le Cambodge (150 km).

Les montagnes et les plateaux occupent plus de 70 % du pays.

Arrosé par le Mékong, peu navigable à cause de son débit irrégulier (1 898 km au Laos sur un parcours total de 4 200 km), qui forme en grande partie la frontière avec la Thaïlande, le pays s'étend du nord au sud sur 1 000 km des confins de la Chine à la frontière du Cambodge. Le fleuve n'est parfois large que d'une centaine de mètres ou de plusieurs centaines de mètres, suivant les endroits et la période de l'année.

Géologie, topographie et hydrographie[modifier | modifier le code]

Le Laos est constitué de montagnes et de hauts plateaux. Son point culminant est le Phou Bia (2 820 m), dans le sud de la province de Xieng Khouang. La chaîne Annamitique forme à l'est l'essentiel de la frontière avec le Viêt Nam. Le point culminant est le mont Rao Co (2 286 m).

Le climat tropical est caractérisé par les moussons. Il y a deux saisons : saison sèche d'octobre à avril, saison des pluies de mai à septembre. Les températures varient de 15⁄20 °C en décembre-janvier à 30 °C en mars-avril.

Les mois d'octobre et novembre peuvent être pluvieux (« queues de typhons »).

La forêt recouvre entre 65 % et 40,3 % du pays en 20102.

Paysages et environnement[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

L'histoire du Laos remonte jusqu'avant l'ère chrétienne, comme le démontrent les énigmatiques vestiges de la plaine des Jarres. Vers le ve siècle apr. J.-C., l'influence des royaumes khmers primitifs se fait sentir et, à travers eux, celle de la civilisation hindoue puis du bouddhisme de la civilisation Dvâravatî. Le site de Vat Phou, dans le sud du pays, remonte à cette époque.

Royaume du Lan Xang[modifier | modifier le code]

L'histoire du pays commence réellement vers le xiie siècle avec l'arrivée des populations Tai depuis le sud de la Chine. En 1353 est fondé le Lan Xang, « pays du million d'éléphants » par Fa Ngum. Le royaume se consolide progressivement, tandis que le bouddhisme s'y implante durablement ; après Luang PrabangVientiane devient capitale en 1560. Le royaume de Chiang Mai est même brièvement annexé sous Photisarath et Setthathirath, à l'apogée du Lan Xang. Aux xviie et xviiie siècles le royaume se morcelle, les provinces passant sous domination birmanechinoise ou siamoise.

Protectorat français[modifier | modifier le code]

Après la prise de Vientiane par le général Phraya Chakri (futur Rama Ier) en 1798, le Laos passe sous le contrôle du Siam (Thaïlande) qui domine les trois royaumes (Luang Prabang, Vientiane et Champassak) jusqu'à la fin du xixe siècle. En 1893, l'action du vice-consul de France à Luang Prabang, Auguste Pavie, ainsi qu'un blocus des côtes obligent le Siam à céder à la France la rive gauche du Mékong (Laos oriental) puis à signer des traités (19021904) reconnaissant le protectorat de la France sur la partie orientale de Lan Xang. Celui-ci est finalement intégré à l'Union indochinoise française en 1899. Quant à la partie occidentale du Lan Xang (dite « Isan »/nord-est), là où habite 80 % de la population lao, elle reste occupée par le Siam. Si une monarchie siège à Luang Prabang, le Laos n'est alors pas un État centralisé, mais un ensemble de territoires auquel seul le protectorat confère une unité.

En 1904 commence le long règne de Sisavang Vong, qui dure jusqu'en 1959 et couvre les deux guerres mondiales, l'établissement du royaume du Laos en tant qu'État unifié, la guerre d'Indochine, l'indépendance définitive du pays et la première partie de la guerre civile laotienne.

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Pendant la Seconde Guerre mondiale, l'Empire du Japon impose sa domination sur l'Indochine française, y compris le Laos. La France étant à l'époque gouvernée par le régime de Vichy, cette domination s'exerce de manière indirecte ; les administrateurs français restent en poste et le drapeau tricolore continue de flotter sur Vientiane. En 1941, la Thaïlande, alliée du Japon, impose à la France, après un conflit armé, de céder les territoires à l'ouest du Mékong. Jusqu'en 1945, l'Indochine française est peu touchée par les combats, mais, lorsque les Japonais prennent conscience qu'ils vont perdre la guerre, ils cherchent à empêcher le retour des puissances coloniales européennes et, après le coup de force de mars 1945 (déportations et exécutions des fonctionnaires et des militaires français), favorisent l'indépendance des pays de l'Indochine française. Le roi Sisavang Vong, fidèle à la France, refuse tout d'abord de proclamer l'indépendance, avant de s'exécuter sous la pression japonaise le 8 avril 1945. Après la capitulation du Japon, le Premier ministre, le prince Phetsarath Rattanavongsa, renverse le roi pour tenter de maintenir l'indépendance et empêcher le retour des Français. Mais l'avancée progressive des troupes françaises dans le territoire laotien entraîne la chute du gouvernement Lao Issara (Laos libre) de Phetsarath. En 1946, les Français donnent au Laos l'autonomie au sein de l'Union française et font du pays un État centralisé, le Royaume du Laos (les deux royaumes restant unis, Champassak et Luang Prabang).

Guerres d'Indochine[modifier | modifier le code]

Si une partie des indépendantistes, satisfaits de l'autonomie accrue accordée par la France en 1949, abandonnent alors la lutte, le prince Souphanouvong, étroitement lié au Việt Minh, refuse de s'en contenter. Son demi-frère Souvanna Phouma devient premier ministre en 1951. Le mouvement de Souphanouvong, le Pathet Lao, étend peu à peu ses bases sur le territoire du royaume durant la guerre d'Indochine. En 1953, la France accorde au pays son indépendance, mais il est envahi par les troupes du Việt Minh et se retrouve en état de guerre civile. En 1954, après la bataille de Dien-Bien-Phu, le Pathet Lao parvient à se faire reconnaître à la table des négociations des accords de Genève.

Au mois de juin 1962, un gouvernement d'union nationale est mis en place au Laos. Le pays demeure cependant partagé : au sud les forces anticommunistes et neutralistes, au nord le Pathet Lao. À cette époque, la France soutient activement le parti neutraliste. La politique américaine dans la région consiste quant à elle à se rallier à l'idée de la neutralité du Laos et du Cambodge tout en défendant activement le Sud Viêt Nam et la Thaïlande et en évinçant définitivement l'influence française. En 1962, le président Kennedy conclut un accord avec le Nord Viêt Nam, stipulant le retrait de l'armée populaire vietnamienne et de l'armée américaine du pays.

Les États-Unis se retirent, mais pas le Nord Viêt Nam, et la piste Hô Chi Minh, qui traverse le Laos dans les zones contrôlées par le Pathet Lao3, est de plus en plus utilisée pour alimenter la rébellion au Sud Viêt Nam. En 1963, le Pathet Lao lance une offensive qui lui donne le contrôle d'une grande partie de l'Est et du Nord-Est du pays. Les États-Unis renoncent à engager des forces régulières, mais ils intensifient leurs activités clandestines au Laos. Des équipes des Special Forces s'infiltrent dans le sud du pays et la CIA entreprend d'armer les tribus montagnardes laotiennes, notamment les HmongsSouvanna Phouma, à nouveau premier ministre à partir de 1963 et soutenu par la France, tente difficilement de maintenir la neutralité du Royaume du Laos, qui n'en demeure pas moins pris dans sa propre guerre civile, elle-même conflit annexe de la guerre du Viêt Nam.

Après l'assassinat de John F. Kennedy fin 1963 et un coup d'État en avril 1964 qui élimine définitivement le parti neutraliste du prince Souvanna Phouma et l'influence de la France dans le pays, de 1964 à 1969 les États-Unis déclenchent Rolling Thunder, une opération de bombardements intensifs. Les bombardements prennent une ampleur grandissante provoquant un désastre, notamment dans la plaine des Jarres (où pourtant la Piste Hô Chi Minh ne passe pas). Le conseiller militaire et journaliste Fred Branfman a dénoncé l’ampleur de ces attaques dans son livre Voices from the Plain of Jars : Life under an Air War, 1972. Il a avancé le nombre de plus de 550 000 raids, soit une attaque toutes les huit minutes pendant neuf ans4. Plus de 260 millions de bombes à sous-munitions ont été jetées sur des zones peuplées du pays, ce qui fait du Laos le pays à avoir été le plus bombardé de l'histoire par rapport à sa superficie5. Cette campagne militaire provoque un million de morts parmi la population laotienne6.

La guerre civile laotienne continue jusqu'en 1973, opposant d'un côté les troupes du gouvernement royal et les miliciens Hmongs soutenus par les États-Unis et de l'autre la rébellion communiste soutenue par le Viet Cong et le Nord Viêt Nam. Un cessez-le-feu est déclaré le 22 février 1973. Le 5 avril 1974, un gouvernement d'union nationale, toujours présidé par le neutraliste Souvanna Phouma, mais incluant les communistes du Pathet Lao, voit le jour. En 1975, après avoir étendu son emprise en profitant notamment de la mauvaise santé de Souvanna Phouma, le Pathet Lao réalise un coup de force et prend le pouvoir. Le roi Savang Vatthana et la reine Khamphoui abdiquent le 2 décembre 1975. Le roi, la reine et l'héritier du trône meurent dans un camp d'internement.

République démocratique populaire lao[modifier | modifier le code]

Souphanouvong devient chef de l'État et Kaysone Phomvihane, secrétaire général du Parti révolutionnaire populaire lao, premier ministre. La République démocratique populaire lao (RDPL) est créée, avec un régime de parti unique, provoquant entre 1975 et 1987 l'exil d'environ 400 000 personnes, soit 10 % de la population. L'alliance, voire la dépendance, du nouveau pouvoir vis-à-vis du Viêt Nam voisin est étroite7. Une période de coopération avec l'URSS est suivie à partir de 1989 d'une volonté d'ouverture à l'économie moderne et d'intégration régionale8. Sans constitution depuis sa proclamation9, la République a fini par en adopter une en 199110. Le pays a normalisé ses relations avec les pays voisins comme la Thaïlande, s'est ouvert au tourisme et a lancé un grand nombre de projets à vocation régionale (ponts, routes, centrales hydro-électriques et réseaux électriques). Il est membre de l'ASEAN depuis 1997.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Organisation des pouvoirs[modifier | modifier le code]
 
Le Président de la république du Laos, Boungnang Vorachit et le Président du Conseil des ministres du Laos, Thongloun Sisoulith.

Depuis 1975, le Laos est un État socialiste dirigé par le Parti révolutionnaire populaire laoparti unique d'obédience marxiste-léniniste. Le président de la République démocratique populaire lao est élu par le Parlement pour 5 ans. Choummaly Sayasone, occupe cette fonction de 2006 à 2016, année lors de laquelle Boungnang Vorachit lui succède. Le Premier ministre est Thongloun Sisoulith depuis 2016.

La politique du gouvernement est déterminée par le Parti à travers le Politburo et le Comité central. L'article 3 de la constitution du Laos dispose que « le droit du peuple d'être maître de la Patrie pluriethnique est exercé et garanti par le fonctionnement du système politique dont le Parti populaire révolutionnaire Lao constitue le noyau dirigeant »10.

Une partie des communautés de l'ethnie des Hmong du nord du pays a combattu aux côtés des États-Unis lors de la guerre du Viêt Nam et de la guerre civile laotienne. Après la prise de pouvoir des communistes en 1975, un mouvement de guérilla hmong se développe dans le pays et gêne un temps le gouvernement, avant de s'étioler sous la répression gouvernementale et en l'absence de toute aide extérieure11. L'opposition en exil dénonce régulièrement les atteintes aux droits de l'homme commis contre les Hmongs dans la zone de Saysomboune. Des attentats secouent sporadiquement le pays, sans qu'il soit possible de les attribuer à un mouvement politique précis.

Le Laos est membre de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN) depuis le 23 juillet 1997. Il a accueilli, pour la première fois, le sommet de l'ASEAN du 24 novembre au 1er décembre 2004 à Vientiane.

Découpage territorial[modifier | modifier le code]
Provinces du Laos

Le Laos est divisé en 17 provinces (khoueng) et 1 préfecture (kampheng nakhon). Elles sont elles-mêmes divisées en districts (ເມືອງ, muang), le Laos en comptant au total 148, puis en villages (ບ້ານ, baan).

  1. Province d'Oudomxay
  2. Province de Sayaboury
  3. Province de Xieng Khouang
  4. Province de Houaphan
  5. Province de Bokeo
  6. Province de Phongsaly
  7. Province de Luang Namtha
  8. Province de Luang Prabang
  9. Province de Vientiane
  10. Préfecture de Vientiane
  11. Province de Khammouane
  12. Province de Savannakhet
  13. Province de Xaisomboun
  14. Province de Borikhamxay
  15. Province d'Attapeu
  16. Province de Saravane
  17. Province de Sékong
  18. Province de Champassak

Le Laos a le cent quarante cinquième budget de la Défense au monde, selon les données du SIPRI. Le Laos lui consacre 0,3 % de son PIB en 2013 (soit un budget de 18,4 millions d’euros). Les forces militaires sont divisées en trois armées principales : l'armée de terre (33 000 sont rattachés à l'Armée de terre) 12, l'armée de l'air et une marine. D’une capacité d’environ 130 000 hommes, elle est déployée uniquement sur l'ensemble du territoire national et dans le cadre d'opérations de sécurité à la frontière, principalement pour répliquer aux insurgés Hmong et aux opposants politiques.

  • Marine : 500 hommes12 ;
  • Véhicules blindés : 125 chars12 ;
  • Avions de combat : 3512

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]
Évolution de la population entre 1961 et 2003 (chiffre de la FAO2005), en milliers d'habitants.

D'après le dernier recensement officiel13, effectué en 2015, la population était de 6 492 400 habitants. En 2005, elle était de 5 621 982 habitants.

En 2016, la population du Laos s'élève à 7,02 millions d'habitants selon les chiffres de la CIA1, répartis sur 236 800 km2, soit une densité de population de 27,4 habitants par km2. 67 % des habitants vivent dans les zones rurales et donc 33 % en milieu urbain. Le Laos est le quatrième pays le moins peuplé d'Asie du Sud-Est.

Selon les chiffres de l'Atlaséco du Nouvel Observateur, en 2009, la population s'élève à environ 5,855 millions d'habitants, dont 21,38 % vivent en zone urbaine et la majorité en zone rurale14, la densité absolue étant de 25 habitants par km214. De fait, il possède la plus faible densité de population de la région. Toujours selon les chiffres de l'Atlaséco, la croissance démographique est de 1,75 % par an14, l'espérance de vie est de 64,3 ans14 et le taux de fécondité de 4,5 enfants par femme14.

Diversité ethnique[modifier | modifier le code]

Cette population est composée de 68 ethnies selon les ethnologues (47 répertoriées par le Front lao d'édification nationale15). Officiellement à la fin des années 1960, le gouvernement a adopté une classification arbitraire basée sur des concepts ethno-géomorphologiques. Ces ethnies ont été classées en trois groupes principaux16 :

  • Les Lao Loum, ou « Lao des plaines » (68 % de la population), dont fait partie l'ethnie lao proprement dite, qui parle le lao (ou laotien) ainsi que les ethnies similaires qui utilisent le Tai (Tai Lu, Tau Neua, Tai Dam, Tai Deng, etc. Le lao appartient au groupe tai des langues taï-kadaï.
Les Lao Theung, in Model healthy village (Plateau des Bolovens)
  • Les Lao Theung ou « Lao des plateaux », parfois appelés péjorativement Kha (mot qui signifie « esclave » en Lao, traduisant leur statut défavorisé dans la société), de langue môn-khmer (environ 22 %) ; Les Môn-Khmers (ou Austro-Asiatiques) comprenant 31 groupes ethniques : Kuemu (Khmou ou Khmu), Pray, Singmou, Khom, Thene, Idou, Bit, Lamed, Samtao, Katang, Makong, Try, Trieng, Ta-oi, Yeh, Brao, Harak, Katou, Oi, Krieng, Yarou, Yeh, Souai, Gnaheune, Lavy, Kabkae, Khmer, Toum, Ngouane, Meuan et Kri.
  • Les Lao Sung ou « Lao des sommets » (9 %), nom qui regroupe les Hmong, principale ethnie minoritaire du pays et les Yao (ou Mien), tous deux de langue hmong-mien et de tibéto-birmans. Les Sino-Tibétains incluant huit groupes : Akha, Sing, Sali, Lahou, Sila, Hayi, Lolo et Hor…

Cette catégorisation simplifiée, au service d’une politique d’unité nationale, n'est plus utilisée depuis 1989 et de nombreuses classifications linguistiques internationales ont été proposées subséquemment17. Elles sont toutes sujettes à caution et fréquemment contestées.

Michel Ferlus linguiste spécialiste de l’Asie du Sud-Est18,19, et André-Georges Haudricourt linguiste, géographe, ethnologue, tous deux chercheurs au CNRS ont proposé, en 1988, une nouvelle classification du peuple pluriethnique du Laos. Cette catégorisation tend à remplacer celle édictée par la RDP Lao à la fin des années 1960.

Selon cette méthodologie, les ethnies du Laos se répartissent en quatre familles principales, plus 16 ethnies regroupées en dehors de ces quatre grandes familles linguistiques.

Cette famille linguistique est la plus importante, constituant 64,9 % de la population du Laos (recensement de 2005). Elle est représentée par 25 ethnies et sous-ethnies.

Sous-familleLangue
Kadai  
Tchouang  
Thaï (Tai)  
  Khamti
  Âhom
  ShanTai nüa
  Khün
  Nyuan
  Lao (Ils représentent 54,6 % de la population du Laos)
  Tai Dam (Tai noir), Tai KahoTai Deng
  Siamois
  Nung
Be  
Sek  
Dong Shvei  

Noms des ethnies : Tai Yang, Lao, Lue, Tai Dam, Tai Neua, Tai Doi, Phutai, Phouane, Tai Nyo, Tai Deng, Tai Khao, Tai Nyuan, Lao Isan, Tai Meuiy, Tai Peung, Tai Laan, Tai Sam, Tai Men, Tai Hè, Tai Pao, Tai Kouane, Tai Kaleun, Tai Khang, Tai Set, Yao20.

Cette famille linguistique, principalement représentée par la sous-famille môn-khmère, est d’une grande diversité, avec 47 ethnies et sous-ethnies. Son langage dérive du Môn dans la région du Ménam et du Khmer au Cambodge. Ils sont répartis sur tout le territoire du Laos. Cette famille représente 22,6 % de la population.

Sous-familleGroupeLangue
Nahali    
Mon-Khmer    
  Khasi  
  Palaungique  
    Lamet
    Con
  Kamuique  
    KhamuPhaiHtinLuNguanKouenePheug
  Viet-Muong  
    PhongMaleng
  Katouique  
    KathouTaoyKatangPacohBru
  Bahnarique  
    LawaeGhnahonLawenChiengSadang
  Pearique  
  Khmer  
  Mon  
  Aslien  

Noms des ethnies : Khamu Rok, Khamu Ou, Khamu Lu, Nguan, Kouene, Lamet, Kha Bit, Samtao, Kongsat, Suay, Taoy, Taliang, Katu, Alak, Ngae, Lawae, Oy, Chieng, Gya Hon, Katang, Makong, Lawen, Cali, Phai, Pako, Laoseng, Kaseng, Sou, Yae, Htin, Khamu Khong, Khamu Keun, Khamu Me, Pouark, Tum, Sedang, Kayong, Tong, Kado, Kanay, Tahang, Kate, Saek, Tchaho, Sapouan, Chui, Tamoy20.

Famille Miao-Yao (hmong-yao ou hmong-mien)[modifier | modifier le code]

Venue de Chine par le nord du Laos, cette famille linguistique est représentée par 5 ethnies et sous-ethnies, qui se sont répandues dans les montagnes au nord de la province de Borikhamxay. Elle représente 8,5 % de la population du Laos.

Sous-familleLangue
Miao  
  Miao du nord-estMiao du Nord (Hmong), Miao du nord-ouestMiao du Sud-est
Yao  
  MwanMien (Yao), Mun (Lantiène), Dzan-min (Laos), Bian MinKong MengShee

Noms des ethnies : Lao Huay, Yao, Hmong Lay, Hmong Khao, Pana20.

Cette famille linguistique ne représente que 2,8 % de la population du Laos21. Avec 27 ethnies et sous-ethnies, ils n’étaient plus que 129 000, lors du recensement de 1994.

Sous-familleGroupeLangue
Chinois ou Han    
  CantonaisMandarinHakka  
Tibéto-birman    
  Tibétain  
  Bara  
  Birman  
    Kathin
    Chin
    Yi (Lolo), LahuMousseurPounoyIko
    Naga
    Mro
    Nung (Rawang)
    Lui (Sak)

Noms des ethnies : Iko Pouly Nyai, Iko Pouly Noy, Pala, Sila/Sida, Poussang, Hayi, Kui Sung, Kui Lung, Pounoy, Iko Nuki, Iko Oma, Iko Luma, Iko Nutchi, Mousseur Khao, Mousseur Dam, Iko Eupa, Iko Kopien Nyai, Iko Kopien Noy, Iko Chapo Nyai, Iko Chapo Noy, Iko Botche, Lolo, Keu, Iko Tchitcho, Alou20.

Autres ethnies et sous-ethnies[modifier | modifier le code]

Noms des ethnies regroupées en dehors des quatre grandes familles linguistiques : Lawi, Kha Toog Luang (Toong Luang, Mlabri)22, Phong, Mon, Poumong, Pouhoy, Tayten, Salang, Taket, Sing Moon, Chatong, Salao.

Conflit Hmongs[modifier | modifier le code]

La minorité ethnique des Hmong (un peu moins de 10 % de la population) rencontre les discriminations les plus virulentes. La plupart des Hmongs, farouchement anticommunistes, ont servi les Français durant la guerre d'Indochine (les partisans de Touby Lyfoung[réf. souhaitée]) puis les Américains durant la guerre du Viêt Nam[réf. souhaitée].

Comme en atteste le reportage de Grégoire Deniau pour Envoyé spécial, les attaques contre les Hmongs se poursuivent à l'heure actuelle23.

Une partie de l'ethnie Hmong a réussi à émigrer dans les pays occidentaux24 mais les peuplades montagnardes restantes sont pourchassées par les armées laotiennes et vietnamiennes ; les derniers survivants sont confinés dans un espace interdit et continuent de résister pour leur survie23.

Selon l'Atlaséco :

« Plusieurs milliers de réfugiés Hmong ont fui le Laos pour échouer dans des camps en Thaïlande.[...] En mai 2007, le Laos a signé un accord avec Bangkok pour autoriser le retour de ces migrants.[...]. Toutefois, les organisations de défense des droits de l'homme s'inquiètent de l'accueil réservé à ceux qui ont quitté leur pays pour des raisons économiques, mais aussi pour fuir les persécutions14. »

Selon la Constitution du 15 août 1991, le Laos est un « État de démocratie populaire » composé d'un « peuple pluriethnique ». La politique linguistique valorise la langue officielle, le laotien, très proche du thaï. Cependant, à peine plus de la moitié de la population parle lao comme langue maternelle (58 %).

Le chinois, avec deux variantes dialectales (le hakka, et le mandarin) (environ 350 000 locuteurs) est présent dans la capitale et dans le nord du pays.

Le vietnamien est aussi utilisé. Des Vietnamiens, surtout des commerçants, vivent au Laos. Le vietnamien est très présent à Paksé et Vientiane.

Le thaï standard est aussi assez utilisé, notamment à Vientiane. Son utilisation est facilitée par le fait que le thaï n'est pas très éloigné du laotien : un locuteur du laotien comprend le thaï, mais a du mal à le parler, car il y a des différences lexicales.

Il y a environ entre 3 500 et 4 000 francophones réels, de tous les âges, même si la catégorie des personnes âgées semble très présente. Au Laos, le français souffre de son isolement. Dans les grandes structures asiatiques et internationales, telles l'ASEAN et l'APEC, l'anglais est utilisé comme langue d'échange. L'indépendance remontant à 1953, les Laotiens qui avaient appris le français durant cette époque s'éteignent ; les autres étant âgés et retraités, inactifs ou ayant oublié la langue avec le temps. L'anglais est donc beaucoup plus présent : il est parlé par au moins 500 000 Laotiens, dans le commerce, le tourisme et la diplomatie.

Du fait de son histoire communiste et de forts liens avec l'ancienne République démocratique allemande, environ 3 000 Laotiens parlent allemand en seconde langue. Une petite partie de la diaspora du Laos vit actuellement en Allemagne. L'allemand est enseigné à l'université à Vientiane. Un faible nombre de Laotiens parlent le russe en seconde langue.[réf. souhaitée]

Religions[modifier | modifier le code]

Diverses religions cohabitent au Laos, placées sous l'autorité du Front lao d'édification nationale (FLEN), structure mise en place par le gouvernement communiste pour réguler les activités religieuses et les traditions des ethnies minoritaires. La plupart des communautés religieuses coexistent en harmonie.

La plupart des Laotiens sont de confession bouddhiste (bouddhisme theravâda). Introduit au xive siècle, le bouddhisme imprégnait si fortement la vie laotienne que le régime communiste a dû s'en accommoder. Les rites animistes, très répandus dans le pays, notamment chez les ethnies minoritaires, ont été intégrés dans le culte bouddhique (bacimaison des esprits). Le Laos compte plus de 5 000 pagodes et environ 22 000 moines, dont 9 000 font partie du clergé permanent. Il faut y ajouter un total d'environ 450 nonnes (le plus souvent des veuves). La plupart des Laotiens se font moines une fois dans leur vie, pour une période qui varie d'une semaine à la quasi-totalité de leur vie.

Les chrétiens (catholiques, protestants et mormons) représentent environ 2 % de la population. Le FLEN les classe dans la catégorie religieuse « Église de Jésus Christ ». L'Église catholique compte environ 35 000 fidèles, souvent d'origine vietnamienne. Il y a trois évêques au Laos, basés à VientianePaksé et Thakhek (vicariat apostolique de Savannakhet). Les protestants, qui bénéficient de subsides américains et sont fort dynamiques, comptent pour leur part environ 60 000 fidèles, notamment dans les ethnies Hmong, Yao et Khmers[réf. nécessaire]

Il existe d'autres minorités religieuses, comme l'islam, le confucianisme, la Foi Baha’ie et le bouddhisme mahāyāna. Très peu de Laotiens sont athées ou agnostiques. L'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours compte un millier de membres, surtout présents dans les provinces de Vientiane et de Bokhéo. Les Témoins de Jéhovah tentent de se faire reconnaître officiellement par les autorités du pays.

La secte bouddhique Thammayudh, bien qu'incorporée au bouddhisme lao en 1975, est encore présente dans le pays, notamment à Vientiane[réf. nécessaire]. Il y a environ 400 pratiquants de l'islam au Laos, la plupart étant des expatriés du Moyen-Orient ou de l'ethnie cambodgienne Cham. Deux mosquées sont présentes à Vientiane, l'une chiite et l'autre sunnite[réf. nécessaire].

Bien que reconnaissant la liberté de culte, garantie par la loi, le régime laotien encadre les pratiques et se montre plutôt réticent envers les non-bouddhistes[réf. nécessaire]. Son autorisation est nécessaire pour les ordinations.

Éducation[modifier | modifier le code]
Classe avec des écoliers dans l'école primaire de Don Puay (Si Phan Don), Laos

Les analphabètes sont nombreux. Ils représentent 27 % de la population en 2011. L'enseignement primaire dure cinq ans. Les garçons et les filles ont des taux de scolarisation différents, ainsi que les divers groupes ethniques. Une université nationale du Laos existe25.

Le gouvernement laotien consacre 12,2 % de ses dépenses à l'éducation en 201126. Le français est la deuxième langue administrative du Laos, après les deux dialectes Lao, mais il n'est enseigné dès l'école primaire, tout comme l'anglais, que dans neuf écoles primaires réparties dans quatre provinces : Vientiane, Luang Prabang, Savannakhet et Champassak.

Le chinois (mandarin) supplante le français, car la Chine est un partenaire commercial plus important que la France.

L'apprentissage d'une seconde langue vivante étrangère est devenu obligatoire depuis la rentrée scolaire 2010-2011, à raison de deux heures hebdomadaires de la première année de collège (C1) jusqu’à la dernière année du lycée (L3). Si aucune langue n’est imposée par le ministère de l’Éducation, cette disposition bénéficie directement au français qui est devenu de fait langue vivante 2 27.

Les villages du Plateau des Bolovens ont été inscrits dans le cadre du programme Healthy Villages, qui travaille en coordination avec les organismes communautaires et les élus territoriaux. Ce programme vise à créer et former des équipes de santé villageoise (VHT) qui fonctionnent comme les dispensaires médicaux.

Ces équipes de santé apportent des traitements et des soins au paludisme, aux lésions oculaires ainsi que dans des disciplines chirurgicales (obstétrique et de gynécologie). L'accès aux soins préventifs tels que les tests de dépistage des IST / VIH est également ouvert.

Des ateliers relatifs à la planification familiale, à l'hygiène, à l'assainissement, sont mis en œuvre, à titre préventif. 28

Les journaux du Laos sont pour la plupart contrôlés par le Ministère de l'Information et de la Culture ou par une organisation politique. Il existe plusieurs journaux en langue lao (PassassonVientiane MayPathet lao…).

Le centre de presse en langues étrangères édite un quotidien Vientiane Times en anglais et un hebdomadaire Le Rénovateur en français.

Ce dernier a reçu en 2003 le Prix de la libre expression de l'Union internationale de la presse francophone, première récompense de ce type pour un journal du pays. L'agence KPL (Khaosane Pathet Lao) édite un bulletin quotidien en français et en anglais.

En 2003 paraît pour la première fois le magazine bilingue anglo-lao « Update », premier média privé au Laos. Les sujets politiques n'y sont pas abordés.

La radio nationale est diffusée sur une grande partie du territoire. Les éditions locales sont contrôlées par Vientiane. La télévision TNL présente tous les soirs un bulletin d'informations en lao, en anglais et en français. Il est possible de se procurer la presse étrangère, notamment le Bangkok Post et The Nation dans plusieurs points de vente de Vientiane.

Le sport national au Laos est le muay Laoart martial du Laos très semblable au Muay-thaï en Thaïlande ou au Kun Khmer au Cambodge. Le football est le sport le plus populaire avec un championnat Lao Premier League qui se dispute depuis 1990.

Avec l'héritage de la présence française, la pétanque perdure avec une popularité étonnante, où l'on trouve des boulodromes jusque dans les villages les plus isolés du pays. Celui-ci figure d'ailleurs dans le top dix international.[réf. nécessaire] Aujourd'hui, le Laos ne dispose pas d'un palmarès dans de nombreux sports et n'a jamais gagné la moindre médaille depuis sa première participation aux Jeux olympiques d'été de 1980 et n'a jamais été représenté aux jeux d'hiver.[réf. nécessaire]

Engagement associatif, syndical et politique[modifier | modifier le code]

La liberté d'expression fait l’objet de restrictions importantes au Laos, ne permettant pas à la société civile d'émerger. Il n’existe pas d’opposition politique organisée et les syndicats et la presse sont étroitement contrôlés par le Parti politique au pouvoir depuis 1975. Un grand nombre de personnes ont été enlevés ces dix dernières années, le plus connu étant l'activiste Sombath Somphone en 201229.

Économie[modifier | modifier le code]

Environ 80 % de la population du Laos pratique l'agriculture vivrière.
Marché à Vientiane.

Un démarrage économique sérieux ne peut être envisageable sans le développement des infrastructures, actuellement axées sur le réseau routier et les télécommunications. L'ensemble du réseau d'infrastructures reste cependant modeste : un réseau téléphonique terrestre national faible, des axes routiers en pleine restructuration et un réseau ferroviaire lancé par la ligne Nong Khai (Thaïlande) / Vientiane - Thanaleng (Laos).

Le Laos s'est ouvert en 1986 aux « nouveaux mécanismes économiques ». Le Code des Investissements a été promulgué dans la foulée en 1988. Celui-ci ouvre largement l’économie aux participations étrangères et valorise les notions de profit, de rentabilité et de productivité. L’entreprise privée est depuis lors considérée comme le centre du « nouveau système de gestion économique »30. Un premier Programme d'ajustement structurel a été adopté en 1989 avec le soutien du FMI et de la Banque mondiale.

Les investissements étrangers restent modestes et se portent sur les métiers du tourisme (hôtellerie, restauration, les services), si l'on excepte les grands projets comme le barrage hydroélectrique de Nam Theun 2, dont Électricité de France est l'un des principaux partenaires. Une bourse des valeurs, la bourse de Vientiane, a ouvert en octobre 2010 ; elle a commencé ses cotations en 201131.

La stabilité macroéconomique en termes de change et d'inflation semble se maintenir et le Laos bénéficie actuellement de l'assistance technique de la Banque asiatique de développement (ADB) pour entreprendre les réformes du secteur bancaire. Le revenu par habitant est de 1 000 dollars[réf. nécessaire]. Le Laos est un des pays les plus pauvres du monde. L'aide internationale assure 10 % du PIB en 200914.

Inclus dans le Triangle d'or, le Laos est le troisième producteur mondial d'opium derrière l'Afghanistan et la Birmanie voisine. Toutefois, le sous-sol du Laos est très riche en matières premières (charbon, zinc, cuivre) et le secteur minier contribue à plus de la moitié des exportations totales14. La foresterie, les terres agricoles, l’hydroélectricité et les minéraux représentent plus de la moitié de la richesse totale du Laos.

Le tiers de la croissance économique du pays entre 2005 et 2010 s’est appuyé sur l’hydroélectricité et les mines32.

L'économie du Laos dépend lourdement de l'investissement et du commerce avec ses voisins thaïlandais, vietnamiens et plus spécialement avec les Chinois au nord. Paksé a aussi expérimenté la croissance, basée sur le commerce transfrontalier avec la Thaïlande et le Viêt-Nam. En 2009, malgré le fait que le gouvernement soit encore officiellement communiste, l'administration Obama aux États-Unis a déclaré que le Laos n'était plus un État marxiste-léniniste. Les entreprises américaines qui investissent dans le pays peuvent désormais recevoir des aides publiques de la part d'Eximbank33. En 2012, le gouvernement a lancé la création d'un portail commercial du Laos, un site Internet fusionnant toutes les informations dont les commerciaux ont besoin pour importer et exporter des biens dans le pays.

Agriculture[modifier | modifier le code]

Le secteur agricole est le plus important. Il représente 42 % du PIB et 80 % de l'emploi total en 200914. Les terres cultivables (4 %) sont essentiellement consacrées à la riziculture. Les principales cultures sont vivrières (rizmaïs, fécules), puis le café, les arachides (cacahuètes), le coton et le tabac.

Le Laos est le 3e producteur mondial d'opium derrière l'Afghanistan et la Birmanie (République de l'Union du Myanmar) voisine[réf. nécessaire].

L'agriculture sur brûlis reste très pratiquée au Laos. Cette technique consiste à défricher (essartage) les futures zones à cultiver puis à brûler les résidus durant la saison sèche. Cependant, la concentration récente de la population le long des axes routiers accélère la rotation jachère-culture, ce qui contribue à l'érosion des sols[réf. nécessaire]. En effet, cette technique reste viable pour des densités de population faibles et dispersées, mais devient problématique pour la préservation des sols, quand la densité de population est telle que les temps de jachère deviennent trop courts pour fertiliser les sols[réf. nécessaire].

Buffle Lao.

Le Laos élève des bufflesbœufsporcschèvresmoutonsvolaillesetc.

Secteur tertiaire[modifier | modifier le code]

Le Laos est ouvert au tourisme depuis 1990 et plus de 2,5 millions de personnes l'ont visité en 201034.

En 2005, le tourisme représentait la première source de devises du pays35, devant l'hydroélectricité. La ville de Vientiane et la province de Savannakhet sont les régions les plus visitées36, les touristes étant très majoritairement des ressortissants des pays de l'ASEAN, même si Luang Prabang et Vang Vieng attirent plus les Occidentaux. L'objectif du gouvernement est de faire du Laos une destination de réputation mondiale en termes de tourisme durable35.

Le slogan officiel du tourisme est Simply Beautiful. Les principales attractions pour les touristes incluent la culture bouddhiste et l'architecture coloniale à Luang Prabang ; la gastronomie et les temples antiques dans la capitale de Vientiane ; la randonnée à Muang Ngoi Neua et Vang Vieng ; la culture antique et moderne et l'histoire dans la plaine des Jarres ; l'histoire de la Guerre civile du Laos à Sam Neua ; le trekking et la visite de tribus des collines dans un certain nombre de zones incluant Phongsaly et Luang Namtha ; la découverte des tigres et de la faune et de la flore à Nam Et-Phou Louey ; les cavernes et cascades près de Thakhek ; la relaxation, le dauphin de l'Irrawaddy et les chutes de Khone à Si Phan Don ou les Quatre mille Îles ; Vat Phou, un ensemble antique de temples pré-khmers; et le Plateau des Bolovens pour ses cascades et son café. Le Conseil européen du Commerce et du Tourisme a récompensé le pays comme Meilleure destination touristique mondiale en 2013 pour cette combinaison d'architecture et l'histoire.

Commerce et investissements étrangers[modifier | modifier le code]

En 2004, l'Australie est le 4e investisseur du pays avec 48 projets totalisant 324 millions de dollars. Le Japon et la Chine sont également de gros investisseurs au Laos[réf. nécessaire].

Le pays retourne progressivement au libre échange et à l'entreprise privée depuis la libéralisation des lois sur les investissements étrangers et l'admission du Laos à l'ASEAN en 1997. La bourse de Vientiane a ouvert le 11 janvier 201137.

Le Japon est de loin celui qui apporte l'aide économique la plus importante (18 millions de dollars en 1999). Le principal fournisseur est la Thaïlande (64 % des importations). Les principaux clients sont : la Thaïlande (20 %), la France (8 %), le Japon (3 %)[réf. nécessaire].

Axes de communication et transports[modifier | modifier le code]

Un bus à la gare routière de Luang Prabang.

Le Laos est très en retard sur le plan du développement humain et économique, manquant d'infrastructures de transports adéquates. Le Laos n'a aucun chemin de fer, sauf une minuscule ligne de chemin de fer transfrontalière passant par le Pont de l'amitié lao-thaïlandaise, reliant la ville de Nong Khai en Thaïlande avec Vientiane au Laos. Une première liaison ferroviaire du pays a été construite par les Français dans la province de Champassak, reliant Don Det à Don Khon, mais elle est fermée depuis les années 1940.[réf. nécessaire] Le principal moyen de transport utilisé au Laos est la route. Le Laos compte près de 15 000 kilomètres de routes, dont la quasi-totalité demeure des pistes en terre ou de gravillons, plus ou moins praticables selon la saison. La route nationale 13 qui traverse le Laos du nord au sud et reliant ainsi la Chine au Cambodge est goudronnée ainsi que les principaux axes transversaux joignant la Thaïlande au Vietnam.[réf. nécessaire] Quant au transport aérien, c'est le moyen de transport le plus pratique et le plus rapide pour se déplacer à l'intérieur du Laos. Le pays compte une dizaine d'aéroports dont les principaux sont l'aéroport international de Wattay, l'aéroport international de Luang Prabang et l'aéroport de Paksé. La compagnie nationale est la Lao Airlines qui opère quotidiennement au Laos et les pays voisins.[réf. nécessaire]

Culture[modifier | modifier le code]

Fêtes et jours fériés
DateNom françaisNom localRemarques
1er janvier Nouvel An occidental Bun Pi Mai Saakonh
fin janvier/début février Nouvel An chinois Tut Jiine Basé sur le calendrier lunaire
février   Makha Bousa Basé sur le calendrier lunaire
mars   Bun Pha Wet Fête bouddhique
8 mars Journée internationale des femmes Vanh Phou Gning
13, 14 et 15 avril Nouvel An lao Bun Pi Mai Lao Fête de l'eau, précède la saison des pluies
1er mai Fête du travail   Fermeture des banques
Pleine lune de mai   Visakha Bousa Fête bouddhique
mai Fête des fusées Bun Bang Fay Fête bouddhique et profane
juillet   Asanha Bousa Basé sur le calendrier lunaire
Pleine lune de juillet Carême bouddhiste Bun Khao Phansa Retraite des pluies
Pleine lune d'août Fête des morts Haw Khao Padap Din Les fidèles déposent des dons sur les tombes
Première pleine lune de novembre Fête des Lumières Bun Awk Phansa Fin de la saison des pluies
novembre Fête du Pha That Luang (Vientiane) Bun Pha That Luang Défilés aux flambeaux au sanctuaire national
2 décembre Fête nationale Vanh Xaat Commémore l'arrivée au pouvoir du Pathet Lao en 1975
31 décembre Veille du nouvel an    

Codes[modifier | modifier le code]

Le Laos a pour codes :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. ↑ Revenir plus haut en :a et b (en) « The World Factbook — Central Intelligence Agency » [archive], sur www.cia.gov (consulté le 1er mai 2018).
  2.  (en) « An Overview on Forest Management in Lao PDR » [archive], sur euflegt.efi.int (consulté le 16 janvier 2019).
  3.  Laurent Cesari, L'Indochine en guerres, 1945-1993, Belin Sup Prépa, 1995 page 151
  4.  (en) Voices from the Plain of Jars : Life under an Air War Harper & Row, 1972 p.  46 (ISBN 0060903007) et démontré, cartes à l'appui, que la plaine des Jarres n'était pas sur le trajet de la piste Hô Chi Minh qui servait aux Nord-Vietnamiens à ravitailler en armes les combattants du Sud.
  5.  (es) « La guerra de los 1.000 años » [archive], sur El mundo, 27 janvier 2009 (consulté le 8 décembre 2017).
  6.  (en) « Why do we ignore the civilians killed in American wars? » [archive], sur Washington Post, 6 janvier 2012.
  7.  Carine Hahn, Le Laos, Karthala, 1999, pages 36, 126-127
  8.  Carine Hahn, Le Laos, Karthala, 1999, pages 141-145
  9.  Carine Hahn, Le Laos, Karthala, 1999, page 141
  10. ↑ Revenir plus haut en :a et b « Constitution du Laos, site de l'université de Perpignan » [archive], sur univ-perp.fr.
  11.  Carine Hahn, Le Laos, Karthala, 1999, pages 131-136
  12. ↑ Revenir plus haut en :a b c et d (en) William M. Carpenter et David G. Wiencek, Asian security handbook 2000, M.E. Sharpe, 2000, 349 p. (ISBN 0-7656-0714-Xlire en ligne [archive])p. 204.
  13.  « http://lao.unfpa.org/sites/asiapacific/files/pub-pdf/Final%20report-editting-English1.pdf »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) Final Report Lao Population and Housing Census 2015
  14. ↑ Revenir plus haut en :a b c d e f g h et i « Atlaséco », ouvrage collectif, publication Médiaobs du Nouvel Observateur, Paris, décembre 2009, p. 124
  15.  (en) Jean MichaudPeoples of the Southeast Asian Massif : Historical Dictionaries of People and Cultures, No. 4, Lanham, Maryland / Toronto / Oxford, Scarecrow Press, 2006 (ISBN 978-0-8108-5466-6)p. 137.
  16.  Laos-Cambodge, Bibliothèque du voyageur (Gallimard, 2006)(p. 51)
  17.  Vatthana Pholsena, Laos : Un pays en mutation, Paris, Éditions Belin et La Documentation françaisecoll. « Asie plurielle », 2011, 207 p. (ISBN 978-2-7011-5408-4, noticeBnF no FRBNF42493826présentation en ligne [archive])p. 30.
  18.  « Les langues austroasiatiques » et « les langues austronésiennes du continent », dans Le riz en Asie du Sud-Est. Atlas du vocabulaire de la plante, sous la direction de Nicole REVEL. 3 livrets, 310 p. + 64 p. + 78 cartes. Paris: École des Hautes Études en Sciences Sociales. Articles : 81-96, vocabulaires : 327-32, cartes no 26 à no 34.
  19.  « Les recherches linguistiques au Laos », Les recherches en sciences humaines sur le Laos, Actes de la Conférence Internationale organisée à Vientiane, 7-10 décembre 1993, Publications du Centre d’Histoire et de Civilisation de la Péninsule Indochinoise : 37-51.
  20. ↑ Revenir plus haut en :a b c et d Laurent Chazee, in Atlas des ethnies et des sous-ethnies du Laos (Bangkok, février 1995).
  21.  D'après le dernier recensement national de 2005.
  22.  Jesper Trier les classe dans la sous-famille linguistique des Môn-Khmer.
  23. ↑ Revenir plus haut en :a et b « Guerre Secrète Au Laos Envoyé Spécial - Vidéo dailymotion » [archive], sur Dailymotion, 13 octobre 2006.
  24.  « Vidéo d'archive de 2000 partisans Hmongs apportant leur aide au colonel Jean Sassi » [archive], sur ecpad.fr.
  25.  (en) « Top cultural European holiday destinations » [archive], sur hotelmix.co.uk (consulté le 16 janvier 2019)
  26.  (en) « Lao PDR - Data » [archive], sur data.worldbank.org.
  27.  « La Francophonie au Laos » [archive], sur Ambassade de France au Laos.
  28.  (en) « WHERE WE WORK IN LAOS » [archive], sur plan-international.org/laos.
  29.  « L’activiste Sombath Somphone, spectre gênant pour le régime laotien » [archive], sur liberation.fr, 2 août 2016.
  30.  Le Laos restaure son économie [archive], Ann-Alice Legrais et Anne-Cécile Worms
  31.  (en) « Bloomberg - Are you a robot? » [archive], sur www.bloomberg.com, 7 octobre 2010 (consulté le 16 janvier 2019)
  32.  (en) « Temporarily Down for fermeture » [archive], sur www.champagne-ardenne-export.com.
  33.  « Usa: Obama promuove Laos e Cambogia » [archive], sur www.lagazzettadelmezzogiorno.it (consulté le 1er juin 2019)
  34.  (en) Lao National Tourism Administration, 2010 Statistical Report on Tourism in Laosp. 5.
  35. ↑ Revenir plus haut en :a et b (en) Lao National Tourism Administration, National Ecotourism Strategy and Action Plan 2005-2010, Summaryp. 4.
  36.  (en) Lao National Tourism Administration, 2010 Statistical Report on Tourism in Laosp. 15.
  37.  « Le Laos communiste se tourne à son tour vers la bourse » [archive], sur webmanagercenter.com, 9 janvier 2011 (consulté le 16 janvier 2019)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Archives
Publicité