Coronavirus : Après une « mascarade » de concertation, l’exécutif peine à obtenir un consensus politique sur le reconfinement
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EPIDEMIE Les responsables politiques, reçus mardi à Matignon, ont dénoncé un manque de concertation avant l’annonce des nouvelles mesures de lutte contre le coronavirus ce soir
Publié le 28/10/20 à 15h37 — Mis à jour le 28/10/20 à 16h00
- Emmanuel Macron doit annoncer des mesures plus strictes ce soir pour faire face à la nouvelle vague de coronavirus.
- Le Premier ministre Jean Castex a reçu hier les responsables d'opposition pour tenter de trouver un consensus.
- Mais la réunion a tourné court, les opposants dénonçant un manque de concertation et mis en cause le manque de préparation de l'exécutif.
« La seconde vague est là. […] Nous devons tout faire pour qu’elle ne nous submerge pas, pour qu’elle n’emporte pas des dizaines de milliers de nos compatriotes. » Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a confirmé ce mercredi à la sortie du Conseil des ministres qu’Emmanuel Macron « annoncera ce soir une nouvelle étape » dans la lutte contre l’épidémie de coronavirus. Pour préparer l’intervention du chef de l’Etat, le Premier ministre Jean Castex a reçu mardi à Matignon les responsables des partis politiques et des groupes parlementaires, espérant trouver un consensus autour des mesures sanitaires. Mais la rencontre a tourné court, plusieurs opposants dénonçant « une mascarade » de la part de l’exécutif.
L’opposition fustige la méthode du gouvernement
« On nous invite à une réunion d’information, mais aucune information n’a été donné, soupire le député communiste du Puy-de-Dôme André Chassaigne. Le Premier ministre nous a dit que lui-même ne connaissait pas les scénarios envisagés… Pour se concerter, il faut avoir les scénarios, ou par exemple des études d’impact sur le premier confinement. »
« On nous a seulement présenté des tableaux de chiffres très inquiétants, disant que dès le 11 novembre des hôpitaux seraient saturés, sans évoquer aucune des pistes envisagées par l’exécutif », ajoute Mathilde Panot. « Et derrière, on nous demande d’être dans une sorte d’unité nationale ? Cette concertation était une mascarade », dénonce l’élue insoumise du Val-de-Marne.
Plusieurs responsables d’opposition, de droite comme de gauche, ont ainsi reproché au gouvernement de ne pas exposer les scénarios envisagés. « On a assisté à un jeu de dupe entre des partis politiques qui ne voulaient pas se mouiller et un gouvernement qui, on le sentait bien, ne voulait lâcher aucune information », confie l’un des participants.
Pas d’unité nationale… mais d’accord sur la nécessité d’un confinement
Marine Le Pen n’a même pas attendu la fin de la réunion pour en sortir, dénonçant face aux caméras « une gestion complètement erratique de la crise sanitaire ». Christian Jacob, le patron des Républicains, a lui évoqué « une réunion hallucinante » qui a donné « un sentiment d’improvisation, de panique, de manque d’anticipation ». Plusieurs participants ont également raillé le fait d’apprendre – en pleine réunion, par des notifications envoyées sur smartphone par de nombreux médias – que la piste envisagée par l’exécutif serait celle d’un nouveau confinement.
Lors de la réunion, un rare consensus aurait été trouvé, selon André Chassaigne. « Je crois qu’une convergence est apparue sur le scolaire, et la nécessité d’une continuité pédagogique pour ne pas connaître à nouveau les inégalités scolaires du premier confinement », confie l’élu PCF. Contrairement à la quarantaine de mars dernier, les crèches, écoles primaires et collèges pourraient cette fois rester ouverts. Mais pour le reste, l’exécutif n’est pas parvenu à obtenir l’unité nationale avant même que le président de la République ne donne les détails du durcissement sanitaire. Et si l’idée d’un reconfinement a fait son chemin dans la tête de nombreux responsables politiques, c’est pour mieux pointer la responsabilité du gouvernement face à la deuxième vague.
« Il n’y a plus de bonnes solutions face à l’improvisation du gouvernement et son manque d’anticipation. Des mesures de protection sont aujourd’hui nécessaires mais on va encore faire reposer la stratégie sanitaire sur les épaules des Français », regrette le chef du groupe LR à l’Assemblée nationale, Damien Abad. « Le défaut d’anticipation du "Monsieur déconfinement" [Jean Castex avant d'être nommé à Matignon] oblige le gouvernement à prendre des mesures drastiques. Ils ont souhaité privilégier l’économie sur la santé, mais vont perdre sur les deux tableaux », ajoute le secrétaire national d’EELV Julien Bayou. Le débat entre l'exécutif et les oppositions devrait se poursuivre au Parlement, puisqu’un vote général sur la lutte contre le Covid-19 est prévu jeudi matin à l’Assemblée nationale et au Sénat dans l’après-midi.
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